Quels sont les principaux KPI en email marketing ?
L’email marketing reste l’un des canaux les plus performants du marketing digital en termes de ROI.
Mais pour en faire un véritable levier de croissance, il est indispensable de suivre les bons KPI et de savoir les interpréter correctement.
En pratique, une bonne analyse repose toujours sur une double lecture :
- une lecture business (engagement, conversions, chiffre d’affaires) ;
- une lecture délivrabilité (capacité à atteindre la boîte de réception).
Ce guide présente les KPI essentiels en email marketing, ceux qui permettent à la fois de comprendre la performance de vos campagnes et de détecter les signaux faibles de problèmes de délivrabilité.
1. Le taux d’aboutis : la base de toute analyse
Le taux d’aboutis mesure la part d’emails effectivement remis aux serveurs destinataires. C’est le premier indicateur à regarder : sans email délivré, aucun autre KPI n’a de sens.
Il se décompose en deux grandes familles :
- Hardbounces : adresses invalides, inexistantes, syntaxe incorrecte.
- Softbounces : boîte pleine, problème temporaire, limitation côté serveur…ou parfois refus pour suspicion de spam. C’est ici que l’on trouve souvent des informations importantes.
En effet, un taux élevé de softbounces peut révéler un problème de réputation (IP, domaine, contenu ou pression marketing).
Objectifs recommandés :
- Taux d’aboutis > 96 %.
- Analyse approfondie des rebonds dès que la part de bounces dépasse 4 %.
Bonnes pratiques :
- Sécuriser les formulaires de collecte (CAPTCHA, double opt-in, honeypots).
- Éviter l’achat ou la location de fichiers, pour un routage sur sa propre plateforme.
- Surveiller régulièrement les motifs de rebond fournis par votre solution d’emailing.
2. Le taux d’ouvreurs : indicateur d’engagement… et de délivrabilité
Le taux d’ouvreurs (communément appelé « taux d’ouverture ») mesure la part de contacts ayant ouvert votre email parmi les emails aboutis (et non pas seulement envoyés).
Il permet de répondre à deux questions clés :
- Vos emails arrivent-ils en boîte de réception ou basculent-ils en spam/onglets secondaires ?
- Vos objets et pré-headers donnent-ils envie d’ouvrir ?
Un taux d’ouvreurs anormalement bas doit d’abord être interprété comme un signal potentiel de délivrabilité, avant de remettre en cause le travail sur le copywriting de l’objet.
Objectifs recommandés :
- Viser un taux d’ouvreurs global au-dessus de 25 %. En dessous, il y a potentiellement un problème. Il convient d’abord de regarder les taux d’ouvreurs par domaines, pour savoir si il y a un cas isolé d’arrivée en spam, ou si c’est la base totale qui tend à avoir de plus en plus de dormeurs (problème de nettoyage/gestion des dormeurs).
Bonnes pratiques :
- Personnaliser les objets et tester différentes variantes sur des échantillons.
- Choisir des créneaux d’envoi adaptés à votre audience.
- Écarter automatiquement les contacts non-réactifs prolongés.
- Analyser les taux d’ouvreurs par domaines (Gmail, Outlook, Orange, etc.).
3. Le taux de réactivité : mesurer l’intérêt réel pour vos contenus
Plutôt que de se limiter au « taux de clics » classique, il est plus pertinent de suivre le taux de réactivité (également appelé CTOR pour Click To Open Rate) :
Taux de réactivité = (nombre de cliqueurs) / (nombre d’ouvreurs)
Ce KPI indique la part de personnes ayant cliqué parmi celles qui ont effectivement vu votre email. Il mesure donc la capacité de votre contenu à susciter une action après l’ouverture.
Un taux de réactivité faible peut révéler :
- un contenu peu aligné avec les attentes de la cible ;
- une structure d’email peu lisible ou trop dense ;
- des CTA insuffisamment visibles ou trop nombreux ;
- une promesse d’objet en décalage avec le contenu réel.
Objectifs recommandés :
- Viser un taux de réactivité autour ou au-dessus de 20 %.
Bonnes pratiques :
- Adapter les messages en fonction des segments (profil, intérêt, comportement).
- Mettre en avant un CTA principal clair plutôt que plusieurs actions concurrentes.
- Personnaliser le contenu en exploitant la donnée déclarative et comportementale.
4. Le taux de désabonnement : un indicateur de pertinence et de pression
Le taux de désabonnement mesure la part de contacts qui se désinscrivent suite à une campagne. C’est un indicateur sensible : il ne doit pas être interprété uniquement comme un échec.
Dans une certaine mesure, le désabonnement peut être sain : il permet d’épurer la base et de conserver des contacts réellement intéressés. En revanche, un taux élevé doit alerter sur :
- la cohérence entre contenu et cible ;
- la pression marketing (fréquence d’envoi) ;
- le manque de personnalisation ou de valeur perçue.
Objectifs recommandés :
- Maintenir le taux de désabonnement en dessous de 0,20 % par campagne.
Bonnes pratiques :
- Proposer une page de gestion des préférences (fréquence, thématiques).
- Respecter strictement l’opt-in (et idéalement le double opt-in).
- Retirer automatiquement les contacts inactifs sur une longue période.
5. Le taux de plaintes pour spam : le KPI à surveiller de très près
Le taux de plaintes pour spam mesure la part de destinataires ayant cliqué sur « Ceci est un spam » dans leur boîte de réception. C’est l’un des indicateurs les plus sensibles pour votre réputation d’expéditeur.
Même en faible volume, les plaintes dégradent la confiance des FAI/Webmails à votre égard et peuvent entraîner :
- un placement en spam plus fréquent ;
- une baisse des taux d’ouvreurs, notamment sur certains domaines ;
- des limitations techniques (throttling, filtrage plus strict…).
Il faut également garder en tête que la remontée de ce KPI dépend des feedback loops disponibles et de la capacité de votre solution à les exploiter.
Objectifs recommandés :
- Maintenir le taux de plaintes pour spam en dessous de 0,02 %.
Bonnes pratiques :
- Rendre le lien de désabonnement visible et fonctionnel sur chaque email.
- Éviter toute forme de collecte forcée ou peu transparente.
- Limiter les relances sur les profils historiquement peu engagés.
- Vérifier que votre plateforme remonte bien ce KPI pour les principaux FAI/Webmails.
Conclusion : les bons KPI pour piloter performance et délivrabilité
Suivre les KPI en email marketing ne consiste pas à empiler des chiffres, mais à construire une lecture cohérente de vos performances et de votre délivrabilité.
En synthèse :
- Le taux d’aboutis reflète la santé de votre base et votre capacité à délivrer les messages.
- Le taux d’ouvreurs combine attractivité des objets et placement en boîte de réception.
- Le taux de réactivité mesure la pertinence réelle de vos contenus.
- Le taux de désabonnement renseigne sur l’adéquation entre votre ciblage, votre fréquence et vos messages.
- Le taux de plaintes pour spam est un indicateur clé de risque pour votre réputation.
Pour aller plus loin, il est souvent utile de dépasser les dashboards standards des plateformes
d’emailing et de construire des tableaux de bord personnalisés (vision glissante sur 6 à 12 mois, analyses par domaine,
corrélation entre incidents techniques et KPI…).
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FAQ – KPI email marketing & pilotage avancé
Comment interpréter une baisse soudaine du taux d’ouverture ?
Une chute brutale est souvent un signal de délivrabilité. Les causes courantes incluent :
réputation dégradée, mauvaise gestion des inactifs, incident de routage, contenu bloqué par les filtres
(liens, pièces jointes, wording). L’analyse par domaines (Gmail, Outlook, Orange…) est indispensable pour localiser le problème.
Quels KPI suivre pour détecter un problème de délivrabilité avant qu’il n’impacte les ventes ?
Les indicateurs les plus sensibles sont : taux d’aboutis, taux d’ouvreurs par domaine,
taux de plaintes, softbounces anormaux, chute de la réactivité. La surveillance glissante (30 à 90 jours)
permet d’anticiper les incidents.
Le taux de clic suffit-il pour mesurer la performance d’une campagne ?
Non. Le KPI réellement significatif est le taux de réactivité (clics parmi les ouvreurs).
Il permet de découpler l’engagement réel du contenu de l’impact des filtres anti-spam sur les ouvertures.
Pourquoi suivre les KPI sur 6 à 12 mois plutôt qu’à la campagne ?
Une vision macro permet de repérer les tendances lourdes : érosion de la base, montée des plaintes,
fatigue marketing, variations d’engagement après des changements d’IP/domaine ou d’outils. Les statistiques
par campagne manquent souvent de contexte.
Un mauvais KPI vient-il toujours du contenu de l’email ?
Non. Dans 50 % des cas, la performance est liée à la qualité de la base, la segmentation,
les signaux de réputation ou les pratiques d’envoi. Le contenu n’est qu’un des leviers.
Est-ce utile de construire un dashboard personnalisé au-delà des statistiques natives des outils ?
Oui. Les dashboards natifs manquent souvent de granularité (pas d’analyse par domaine, pas de tendances glissantes,
pas d’alertes). Un dashboard dédié permet d’identifier les anomalies tôt et d’éviter des pertes de revenus.
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