Stratégie emailing Black Friday : 3 pièges à éviter
Le Black Friday est une période décisive pour de nombreuses marques. C’est aussi un moment où la pression sur les infrastructures emailing est maximale : volumes d’envois record, concurrence extrême dans la boîte de réception et filtres de messagerie particulièrement stricts. Si votre stratégie est mal préparée, les conséquences peuvent durer bien au-delà de cette seule opération. Voici les 3 erreurs majeures à éviter pour sécuriser vos campagnes et protéger votre délivrabilité.
1. Cibler toute la base sans discernement
La tentation
En période de forte activité, beaucoup d’annonceurs pensent que plus la campagne touche de contacts, plus elle générera de ventes. L’idée est simple : envoyer à toute la base — y compris les inactifs et les anciens contacts — pour maximiser la portée. Cette logique est séduisante, mais profondément contre-productive.
Le risque réel
Durant le Black Friday, les filtres de messagerie sont renforcés. Les fournisseurs surveillent de près les signaux d’engagement et les volumes anormaux. Cibler toute votre base peut provoquer :
- Des rebonds et des spamtraps : les adresses obsolètes génèrent des hard bounces et peuvent contenir des spamtraps, ce qui nuit directement à votre réputation d’expéditeur.
- Une baisse d’engagement globale : les campagnes envoyées à des segments peu réactifs font mécaniquement chuter les taux d’ouverture et de clic, deux signaux critiques pour la délivrabilité.
- Des blocages ou ralentissements : une explosion de volume mal contrôlée peut déclencher des limitations temporaires, voire un blacklistage.
La bonne pratique
La clé n’est pas le volume, mais la pertinence. Concentrez vos efforts sur les segments les plus réactifs : acheteurs récents, abonnés actifs, profils qui interagissent réellement avec votre marque. Appuyez-vous sur vos données comportementales et transactionnelles (ouvertures, clics, achats, visites de site…) pour cibler efficacement.
2. Utiliser des comptes secondaires ou un routage alternatif
La tentation
Certains annonceurs envisagent de contourner les risques en utilisant des comptes secondaires ou des plateformes alternatives pour envoyer les campagnes les plus risquées. L’idée : préserver la réputation de leur IP principale tout en exploitant des segments moins qualitatifs. En théorie, cela semble malin. En pratique, c’est une erreur stratégique.
Le risque réel
Changer d’outil n’efface pas votre empreinte numérique :
- La réputation est liée au domaine : même si vous changez de plateforme, les liens dans vos emails pointent vers votre domaine principal. Les fournisseurs de messagerie associeront les résultats à votre nom de domaine, et non à l’outil utilisé.
- Les IP mutualisées sont risquées : les plateformes secondaires reposent souvent sur des IP partagées. Vous héritez alors de la réputation collective — parfois dégradée — des autres expéditeurs.
- Un blacklistage global est possible : une mauvaise performance sur un envoi secondaire peut impacter directement la réputation de votre domaine et bloquer vos futurs envois.
La bonne pratique
Travaillez avec une infrastructure unique, propre, maîtrisée et bien authentifiée (SPF, DKIM, DMARC). Nettoyez vos segments avant l’envoi et priorisez vos audiences à forte valeur. Si vous souhaitez réactiver des inactifs, faites-le en amont avec une campagne dédiée ou via d’autres canaux (publicité sociale, SMS, retargeting).
3. Modifier le nom d’expéditeur pour se démarquer
La tentation
Pour capter l’attention dans une boîte de réception saturée, certaines marques modifient leur nom d’expéditeur avec des mentions du type “Offre Black Friday” ou “Promo spéciale”. L’intention est d’attirer le regard, mais la réalité est souvent tout autre.
Le risque réel
- Perte de reconnaissance : les destinataires ne reconnaissent plus immédiatement votre marque. Cela fragilise la confiance construite au fil du temps.
- Baisse du taux de clic : un expéditeur modifié attire parfois la curiosité, mais si le contenu ne correspond pas aux attentes, le CTR chute. Ce signal négatif impacte la réputation.
- Impact sur l’image de marque : des pratiques perçues comme opportunistes peuvent affaiblir votre crédibilité et générer des signalements spam.
La bonne pratique
Votre nom d’expéditeur est un repère essentiel pour vos abonnés. Conservez-le tel quel. Travaillez plutôt vos objets, vos pré-headers, votre segmentation et votre timing d’envoi. C’est la cohérence de votre stratégie qui fait la différence, pas une astuce cosmétique.
Conclusion : une stratégie emailing Black Friday se prépare
Le Black Friday ne doit pas être traité comme une opération ponctuelle, mais comme une étape stratégique dans la relation que vous construisez avec vos contacts. Les erreurs techniques ou tactiques commises à cette période peuvent avoir un impact durable sur votre délivrabilité et vos performances globales.
En évitant ces trois pièges — envois massifs non ciblés, routage secondaire risqué, expéditeur opportuniste — vous consolidez votre réputation d’expéditeur et maximisez votre impact commercial.
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